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Canoe.ca: Le Canada chef de file du bénévolat et de la générosité

Les sommes déclarées pour l'année fiscale 2013 ont presque dépassé les 11 milliards $.Photo Agence QMI

MONTRÉAL - Plus de 2 milliards d'heures de bénévolat ont été effectuées au pays et près de 11 milliards $ en dons ont été versés à différentes œuvres et organismes, des données qui confirment que les Canadiens ont le cœur sur la main.

La Banque TD a publié mardi une étude sur l'état du bénévolat et des dons de bienfaisance au Canada, établissant à 47 % le nombre de Canadiens de 15 ans et plus ayant fait du bénévolat en 2010, année la plus récente pour laquelle Statistique Canada a compilé des données sur le sujet.

En ce qui concerne les dons versés par les particuliers, les sommes déclarées à l'impôt pour l'année fiscale de 2013 ont presque dépassé les 11 milliards $.

Ce sont les organismes religieux qui reçoivent le plus d'argent. Les organismes de santé et les hôpitaux arrivent au deuxième rang, viennent ensuite les organismes sociaux et internationaux.

Les façons de donner, les motivations et les impacts des gestes caritatifs ont été analysés dans cette recherche. Il en est ressorti qu'en traduisant les heures données en emploi, c'est près de 1,1 million d'emplois à plein temps qui ont été consacrés à aider ou appuyer une cause. Ce temps, rémunéré au taux horaire national moyen, représenterait 5,1 milliards $, soit 3,1 % du PIB du Canada.

Avec près de la moitié de sa population qui consacre du temps bénévolement, le Canada possède le taux d'engagement le plus élevé chez les pays développés. Le Royaume-Uni a un taux de 41 % chez les adultes et les États-Unis ne comptent que 25,4 % des gens qui ont participé à des activités bénévoles en 2013.

Les visages des bénévoles

On retrouve davantage de bénévoles chez les personnes de moins de 44 ans, par contre, le temps consacré est moins grand. Le nombre moyen d'heures investi est le plus faible chez les 25 à 34 ans et augmente progressivement pour atteindre un sommet chez les 65 ans ou plus.

Les organismes les plus populaires sont ceux liés aux sports et loisirs (19 %), suivis des services sociaux (18 %) et des organismes religieux (15 %). L'éducation et de la recherche (9 %), le logement (6 %) et les services de santé (5 %) sont aussi des points de chute pour les personnes qui souhaitent donner au suivant.

Pour 93 % des bénévoles, la principale motivation est fondée sur le désir de contribuer au bien-être de leur communauté. Parmi les autres raisons invoquées, on retrouve le désir de mettre ses compétences à profit, s'investir auprès d'une cause qui les concerne ou pour aller chercher une expérience dans le cadre scolaire.

Certains en profitent également pour améliorer leurs perspectives d'emploi ou développer des compétences. La Banque TD a rapporté qu'une étude américaine avait conclu que le bénévolat accroît de 27 % les chances de trouver un emploi.

Courtiser les hommes

L'empathie des hommes et des femmes n'est pas stimulée de la même manière. Une étude de l'Université Concordia dont les résultats préliminaires ont été dévoilés mardi, a démontré que les hommes sont plus susceptibles de donner si on leur explique concrètement la valeur morale de leurs dons et quels en seront les impacts.

Menée auprès de 1000 étudiants, l'étude a aussi révélé que les jeunes nés entre 1980 et 2000 ne sont pas nécessairement fidèles à une cause ou à un organisme. Pour plusieurs d'entre eux, ils sont de véritables agents libres qui mobilisent et s'organisent pour recueillir des fonds.

Selon les conclusions de l'étude de la Banque TD, certains dons peuvent avoir des effets bénéfiques et durables. Les programmes destinés aux jeunes de milieux défavorisés sont particulièrement cités. Les clubs de devoirs, programmes de mentorat et autres activités favorisent la réussite scolaire et ont un effet positif pour contrer le décrochage scolaire.

Lise Millette

http://fr.canoe.ca/argent/epargner/impot/archives/2014/12/20141202-135448.html